Animaux marins en danger : le dugong, une espèce protégée
En Nouvelle-Calédonie, il est plus connu son le nom de « vache marine ». Bien que protégés, ils font face à une multitude de pressions et sont malheureusement encore chassés pour leur chair.
Le dugong
Dugong vient du mot malais « duyung » qui signifie « dame de la mer ».
Bien que protégés, ils sont chassés pour leur chair savoureuse aux vertus aphrodisiaques et sont ainsi menacés d'extinction. Leur habitat naturel représente lui-même un danger pour l’espèce puisque le dugong est incapable de coloniser de nouveaux milieux.
On estime à près de 40 000 le nombre d’individus à l’échelle mondiale qui vivent principalement dans les eaux tropicales de l’Océan indien et de l’Océan pacifique.
Une espèce hors-norme
Ils ne sortent jamais leur corps de l’eau et peuvent plonger jusqu’à 10 mètres de profondeur pour se nourrir de plantes aquatiques. Les plongées varient entre 1 et 3 minutes, ce qui l’incite parfois à se provisionner dans les fonds marins et de manger à la surface de l’eau. Le dugong peut vivre jusqu’à 70 ans. Une fois adulte, il peut atteindre 4 mètres avec un poids dépassant les 500 kg. Les femelles ont la capacité de faire naître qu’un seul petit tous les 3 à 5 ans, après une période de gestation de 14 mois.
Son allure est caractéristique et due à l’appui de ses membres antérieurs dans les fonds marins pour lui permettre de se nourrir. Il laisse alors derrière lui des marques parallèles très reconnaissables. Son apparence le rend presque amical grâce à ses petits yeux et son imposante lèvre supérieure qui lui donne un air souriant. Sa queue bilobée le différencie de son cousin, le lamantin, qui elle est arrondie.
Le dugong en Nouvelle-Calédonie
La Nouvelle-Calédonie est le nid où vit l’une des dernières populations de la planète et fait ainsi l’objet d’un plan de préservation stricte, depuis 2010. La capture du dugong est passible d’une amende pouvant atteindre près d’un million de francs et de six mois de prison. Hormis le braconnage, le dugong est menacé par les coups de filet lors de sa pêche accidentelle.
La navigation de plaisance représente également un risque pour cette espèce, notamment dû aux collisions ou aux coups d’hélices, mais également à cause des ancrages qui détériorent son habitat naturel ainsi que sa nourriture.
Les moyens mis en œuvre pour la conservation de l’espèce
La prévention est omniprésente et très importante sur le Caillou puisque des associations se mobilisent auprès des plaisanciers pour les sensibiliser aux risques de certains comportements menaçants pour le dugong. Les écoles manifestent un intérêt particulier quant à sa conservation en diffusant des vidéos et en informant avec pédagogie la précarité de cette espèce menacée. Dans le cadre du projet Plan d’actions Dugong, établi entre 2010 et 2015, de nombreuses initiatives ont été mises en œuvre pour favoriser les connaissances et optimiser la protection de ces mammifères marins en Nouvelle-Calédonie. La méthode de comptage aérien a permis d’identifier 137 individus au cours des survols aériens en 2012.